« On est bien seul » de J.P. ARTUR

De nouveaux éléments participent à l’évolution de notre société et notamment internet. Avec lui, tout est possible, en quelques clics on peut s’informer, pirater, gagner de l’argent, trouver l’amour. Tous nos amis sont désormais là, à nos côtés. Grâce à lui, on a l’audace de, on ose. C’est le compagnon idéal de notre vie ! Pourquoi chercher ailleurs ? On est bien seul.
Il modifie nos comportements, mais pas toujours dans le sens souhaité. Il participe aux aberrations dites du système. « C’est un dysfonctionnement dont nous ne sommes pas responsables », nous rétorque-t-on. « Désolé, sans lui nous ne pouvons rien faire, il faut attendre qu’il revienne ». Et là, on est bien seul.
Rémy, personnage naïf, mais attachant, revisite aussi un certain nombre de services censés nous aider dans notre quotidien, se confrontant ainsi à nos propres errements dans cette société de plus en plus automatisée, déshumanisée.
Mais Rémy, toujours plus malin que les autres, utilise le système en place, en le poussant jusqu’à l’absurde pour arriver à ses fins et en dénoncer ainsi ces incohérences.
Face à cette mécanisation des services, notre Rémy, comme bon nombre d’entre nous, se sent isolé, qu’à cela ne tienne, il a de la ressource ! Et oui, pour être heureux tout seul, il sait économiser, se faire des amis, se confier à un inconnu et pourquoi pas… se parler à lui-même, jusqu’à glisser dans un monde s’apparentant à celui décrit par Aldous Huxley (Le Meilleur des Mondes).